Vaste projet que celui d’e-Nable France ! Membre du réseau international e-Nable, cette association reconnue d’intérêt général met en relation des makers sur l’ensemble du territoire et des enfants en situation de handicap nécessitant une prothèse de main.
Totalement gratuite, cette démarche permet aux parents d’entrer en contact avec les volontaires du réseau, qui peuvent alors concevoir, fabriquer et offrir aux enfants des appareils d’assistance grâce à l’impression 3D.
La force du projet réside dans la mise à disposition de modèles en open-source sur une plateforme dédiée, permettant aux makers de procéder à la création d’une main ou d’un bras de A à Z et à moindre coût. Il n’en fallait pas plus à notre équipe pour se lancer et passer le test qualité de e-Nable !
Rendez-vous est donc pris en ce 30 avril pluvieux, où nous retrouvons, Jonathan et moi-même, Cécile pour une séance de modélisation et d’impression 3D. Objectif du jour : créer nos premières phalanges en équipe. L’occasion pour moi de m’acculturer au logiciel 3D Ultimaker Cura et comprendre le fonctionnement de l’imprimante Prusa i3.
Pédagogues et déjà formés à l’impression 3D, Cécile et Jonathan se procurent la documentation nécessaire à la fabrication de la fameuse Phoenix Hand, puis m’expliquent les rudiments de l’impression 3D. Nous commençons alors par importer la maquette, avant de procéder à différentes configurations : quelle structure interne pour assurer à la fois solidité et légèreté ?
Nous optons pour un remplissage en nid d’abeille medium, et l’ajout d’une jupe pour assurer la stabilité des phalanges durant l’impression… et ainsi éviter les débordements de matière avant séchage. Le temps de la montée en température de l’imprimante, Cécile et Jonathan placent la bobine de filament PLA*, matériau avec lequel la prothèse prendra forme sous mes yeux ébahis.
Le filament est ensuite placé dans la tête de l’imprimante, qui se charge de fondre le “plastique”… puis se met en mouvement ainsi que le plateau sur lequel est déposé la matière rouge. Un véritable balai s’engage ; l’imprimante se met en mouvement et les couches se succèdent dans un bruit futuriste, qui n’est pas sans rappeler certains films de science-fiction !
Les 2h20 d’impression filent à toute vitesse, le temps pour l’équipe de déjeuner et de constater le résultat : les phalanges sont propres, légères et solides. Ce premier essai se veut donc concluant, malgré quelques imperfections que nous ne manquerons pas de corriger lors de la fabrication de la main complète. Vivement la suite !
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*PLA : Acide polylactique, un polymère biodégradable (ou bioplastique) qui peut être obtenu à partir d’amidon de maïs